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Paroisse Bienheureux Amédée IX de Savoie
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21 mars 2020

4eme Dimanche de Carème (Laetare)

 

La_guerison_de_lhomme_aveugle_Duccio_di_Buoninsegna_Photo_WGA_300x289         Chers paroissiens, conformément aux indications CODIV-19 toutes nos célébrations sont suspendues.

             Ce qui n’est pas suspendu et qui doit se renforcer est notre communion fraternelle autour de la parole de Dieu.  Je vous invite en ce temps particulier à la fréquenter avec abondance et à l'accueillir avec générosité.

            En effet c’est Jésus qui nous guide avec sa lumière et nous désaltère avec l’eau de son Esprit. Avec lui cette épreuve comme toutes les épreuves de notre vie devient une occasion pour ouvrir notre cœur à la présence de Dieu notre Père. C'est lui qui nous appelle comme l'aveugle né à découvrir et à participer à son projet d’Amour avec ceux qui nous entourent.

Pour apprécier et approfondir l’évangile de ce dimanche je vous propose 3 commentateurs d’exceptions, nos derniers 3 papes.

Père Luigi

Homélie de Jean-Paul II du Dimanche 14 mars 1999, 4eme dimanche de Carème

«Réjouis-toi Jérusalem, et vous tous qui l'aimez, réunissez-vous. Exultez et réjouissez-vous» (Antienne à l'Ouverture).

La liturgie d'aujourd'hui s'ouvre avec cette invitation à la joie. Elle confère un ton particulièrement heureux à ce quatrième dimanche de Carême, traditionnellement appelé Dimanche «Laetare». Oui, nous devons nous réjouir car l'authentique esprit quadragésimal est la recherche de la joie profonde qui est le fruit de l'amitié avec Dieu. Nous nous réjouissons car la Pâque est désormais proche et, d'ici peu, nous célébrerons notre libération du mal et du péché, grâce à la vie nouvelle que nous a apportée le Christ mort et ressuscité.

Sur ce chemin vers la Pâque, la liturgie nous exhorte à reparcourir, avec ceux qui se préparent à recevoir le Baptême, l'itinéraire catéchuménal. Dimanche dernier, nous avons médité sur le don de l'eau vive de l'Esprit (cf. Jn 4, 5-42); aujourd'hui, nous nous arrêtons tous ensemble avec l'aveugle-né aux alentours de la piscine de Siloé, pour accueillir le Christ lumière du monde (cf. Jn 9, 1-41).

«L'aveugle s'en alla donc, il se lava et revint en voyant clair» (Jn 9, 7). Comme lui, nous devons nous laisser illuminer par le Christ, renouveler notre foi dans le Messie qui souffre et se révèle comme la lumière de notre existence: «Je suis la lumière du monde. Qui me suit [...] aura la lumière de la vie» (Chant lors de la lecture de l'Evangile; cf. Jn 8, 12).

L'eau et la lumière sont des éléments essentiels à la vie. C'est précisément pour cette raison qu'ils sont élevés par Jésus au rang des signes révélant le grand mystère de la participation de l'homme à la vie divine.

………( Nous avons vu que dans l’évangile celui qui était passif au commencement, après avoir reçu la vue deviens annonciateur courageux de ce qu’il a vécu avec Jésus)

            Il est donc nécessaire que l’engagement missionnaire concerne toujours plus en profondeur les communautés paroissiales et tous les diocèses, en faisant en sorte que tous les baptisés soient prêts à répondre avec courage aux défis humains et spirituels du moment présent. Dans ce contexte, il est important d'apprendre à valoriser les prédispositions et les ouvertures à l'Evangile qui sont présentes dans la société, sans s'arrêter aux apparences, mais en allant au cœur des situations. C'est ce que rappelle la première Lecture, à travers la figure et la mission du prophète Samuel: «L'homme regarde à l'apparence, mais Yahvé regarde au cœur» (1 S 16, 7). En chaque personne que l'on rencontre, même chez celui qui professe ouvertement ne pas être intéressé aux réalités de l'esprit, le besoin de Dieu est vivant: c'est la tâche des croyants d'annoncer et de témoigner la vérité libératrice de l'Evangile, en offrant à tous la lumière du Christ.

……….

L'Eucharistie, Mystère suprême d'amour, rappelle également l'engagement à la solidarité et à la proximité effective avec ceux qui sont dans le besoin. Je désire vous encourager à faire toujours plus dans ce secteur important, de façon à être des témoins crédibles de l'amour providentiel de Dieu envers chaque créature humaine. Parmi vous ne manquent pas les personnes et les familles qui ont besoin de soutien; les pauvres qui vivent près de la paroisse ne manquent pas non plus. Accueillir les frères en difficulté, leur ouvrir grand notre cœur aide à développer ce climat de fraternité et d'amitié dont le monde a besoin. Ce n'est qu'ainsi que nous serons d'authentiques apôtres de Jésus, qui nous a laissé comme règle de vie le commandement de l'amour; ce n'est qu'ainsi que nous serons des enfants de la lumière, c'est-à-dire de la Vérité et de l'Amour.

«Conduisez-vous en enfant de lumière» (Ep 5, 8).

Les paroles de l'Apôtre Paul, dans la seconde Lecture, nous incitent à parcourir ce chemin de conversion et de renouveau spirituel. En vertu du Baptême, les chrétiens sont «illuminés»; ils ont déjà reçu la lumière du Christ. Ils sont donc appelés à conformer leur existence au don de Dieu: être des enfants de la lumière! Très chers frères et sœurs, que le Seigneur vous ouvre les yeux de la foi comme il l'a fait avec l'aveugle-né, afin que vous appreniez à reconnaître son visage parmi ceux de vos frères, en particulier des plus indigents.

Que Marie, qui a offert le Christ au monde entier, nous aide nous aussi à l'accueillir dans nos familles, dans nos communautés et dans tous les milieux de vie et de travail de notre Ville.
Amen!

Angelus du pape Benoit XVI 3/4/2011

L'itinéraire de carême que nous sommes en train de vivre est un temps de grâce particulier au cours duquel nous pouvons faire l'expérience du don de la bienveillance du Seigneur à notre égard. La liturgie de ce dimanche, appelé Laetare, nous invite à nous réjouir, à être joyeux, comme le proclame l'antienne d'entrée de la célébration eucharistique : « Réjouis-toi, Jérusalem, et vous tous qui m'aimez, rassemblez-vous. Exultez et réjouissez-vous, vous qui étiez dans la tristesse : rassasiez-vous de l'abondance de votre consolation » (cf. Is 66, 10-11). Quelle est la raison profonde de cette joie ? L'Évangile d'aujourd'hui dans lequel Jésus guérit un homme aveugle de naissance nous le dit. La question que le Seigneur Jésus adresse à celui qui a été aveugle constitue le sommet du récit : « Crois-tu au Fils de l'homme ? » (Jn 9, 35). Cet homme reconnaît le signe accompli par Jésus et passe de la lumière des yeux à la lumière de la foi : « Je crois, Seigneur ! » (Jn 9, 38). Il faut souligner comment une personne simple et sincère, accomplit, de façon progressive, un chemin de foi : dans un premier moment, il rencontre Jésus comme un « homme » parmi d'autres, puis il le considère comme un « prophète », et enfin, ses yeux s'ouvrent et il le proclame « Seigneur ». En opposition avec la foi de l'aveugle guéri, il y a l'endurcissement du cœur des Pharisiens qui ne veulent pas accepter le miracle, parce qu'ils refusent d'accueillir Jésus comme le Messie. La foule, au contraire, s'arrête pour discuter sur l'événement et reste à distance et indifférente. Les parents de l'aveugle eux-mêmes sont vaincus par la peur du jugement des autres.

Et nous, quelle attitude assumons-nous devant Jésus ? Nous aussi, à cause du péché d'Adam, nous sommes nés « aveugles », mais dans la source baptismale, nous avons été illuminés par la grâce du Christ. Le péché avait blessé l'humanité en la destinant à l'obscurité de la mort, mais dans le Christ, resplendit la nouveauté de la vie, et l’objectif auquel nous sommes appelés. En Lui, revigorés par l'Esprit Saint, nous recevons la force pour vaincre le mal et pour faire le bien. En effet, la vie chrétienne est une conformation continuelle au Christ, image de l'homme nouveau, pour arriver à la pleine communion avec Dieu. Le Seigneur Jésus est « la lumière du monde » (Jn 8, 12), parce qu'en Lui « resplendit la connaissance de la gloire de Dieu » (2 Co 4, 6) qui continue à révéler dans la trame complexe de l'histoire quel est le sens de l'existence humaine. Dans le rite du baptême, la remise du cierge, allumé au grand cierge pascal, symbole du Christ ressuscité, est un signe qui aide à accueillir ce qui se produit dans le sacrement. Quand notre vie se laisse illuminer par le mystère du Christ, elle fait l'expérience de la joie d'être libérée de tout ce qui en menace la pleine réalisation. En ces jours, où nous nous préparons à Pâques, ravivons en nous le don reçu au baptême, cette flamme qui risque parfois d'être étouffée. Nourrissons-la de la prière et de la charité pour le prochain.

À la Vierge Marie, Mère de l'Église, confions ce chemin de carême, afin que nous puissions tous rencontrer le Christ, Sauveur du monde.

Angelus du pape François 26/3/2017

Au centre de l’Evangile de ce quatrième dimanche de Carême se trouvent Jésus et un homme aveugle de naissance (cf. Jn 9, 1-41). Le Christ lui rend la vue et accomplit ce miracle avec une sorte de rite symbolique: d’abord il mélange de la terre à sa salive et il l’applique sur les yeux de l’aveugle; puis il lui ordonne d’aller se laver dans la piscine de Siloé. Cet homme y va, se lave, et recouvre la vue. C’était un aveugle de naissance. Avec ce miracle Jésus se manifeste et se manifeste à nous comme lumière du monde; et l’aveugle de naissance représente chacun de nous, qui avons été créés pour connaître Dieu, mais qui à cause du péché sommes comme des aveugles, nous avons besoin d’une lumière nouvelle; nous tous avons besoin d’une lumière nouvelle: celle de la foi, que Jésus nous a donnée. En effet, en recouvrant la vue, cet aveugle de l’Evangile s’ouvre au mystère du Christ. Jésus lui demande «Crois-tu au Fils de l’homme?» (v. 35). «Et qui est-il, Seigneur, que je croie en lui?», répond l’aveugle guéri (v. 36). «Tu le vois; celui qui te parle, c’est lui» (v. 37). «Je crois, Seigneur!» et il se prosterne devant Jésus.

Cet épisode nous amène à réfléchir sur notre foi, notre foi en Christ, le Fils de Dieu, et en même temps fait référence aussi au baptême, qui est le premier sacrement de la foi: le sacrement qui nous fait «venir à la lumière», à travers la renaissance de l’eau et de l’Esprit Saint; comme cela arriva à l’aveugle de naissance, dont les yeux s’ouvrirent après qu’il se soit lavé dans l’eau de la piscine de Siloé. L’aveugle né et guéri nous représente quand nous ne nous apercevons pas que Jésus est la lumière, qu’il est «la lumière du monde», quand nous regardons ailleurs, quand nous préférons nous confier à de petites lumières, quand nous tâtonnons dans l’obscurité. Le fait que cet aveugle n’ait pas de nom nous aide à nous refléter avec notre visage et notre nom dans son histoire. Nous aussi avons été illuminés par le Christ lors du baptême, et nous sommes donc appelés à nous comporter comme des enfants de la lumière. Et se comporter comme des enfants de la lumière exige un changement radical de mentalité, une capacité de juger les hommes et les choses selon une nouvelle échelle de valeurs, qui vient de Dieu. Le sacrement du baptême, en effet, exige le choix ferme de vivre comme des enfants de la lumière et de marcher dans la lumière. Si je vous demandais maintenant: «Croyez-vous que Jésus est le Fils de Dieu? Croyez-vous qu’il peut changer votre cœur? Croyez-vous qu’il peut vous faire voir la réalité comme Lui la voit, non pas comme nous la voyons-nous? Croyez-vous qu’Il est la lumière, qu’il nous donne la vraie lumière?». Que répondriez-vous? Que chacun réponde dans son cœur.

Que signifie avoir la vraie lumière, marcher dans la lumière? Cela signifie d’abord abandonner les fausses lumières: la lumière faible et futile du préjugé contre les autres, parce que le préjugé déforme la réalité et nous charge d’aversion contre ceux que nous jugeons sans miséricorde et condamnons sans appel. Cela arrive tous les jours! Quand on médit sur les autres, on ne marche pas dans la lumière, on marche dans l’ombre. Une autre lumière fausse, parce que séduisante et ambiguë, est celle de l’intérêt personnel: si nous évaluons les hommes et les choses sur la base du critère de notre utilité, de notre plaisir, de notre prestige, nous ne cherchons pas la vérité dans les relations et dans les situations. Si nous prenons le chemin de la recherche de notre intérêt personnel, nous marchons dans l’ombre.

Que la Sainte Vierge, qui la première a accueilli Jésus, lumière du monde, nous obtienne la grâce d’accueillir à nouveau en ce Carême la lumière de la foi, en redécouvrant le don inestimable du baptême, que nous avons tous reçu. Et que cette nouvelle illumination nous transforme dans nos attitudes et nos actes, pour être nous aussi, à partir de notre pauvreté, de nos insuffisances, porteurs d’un rayon de la lumière du Christ.

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