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Paroisse Bienheureux Amédée IX de Savoie
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9 avril 2020

Jeudi Saint

6168166af3096a2a58b00be0281510a2     La nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »

     Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » 1 Cor 11, 23-25

 

 

Chers paroissiens,

     Avant de passer de ce monde à son père par le don de sa vie pour nous, le Seigneur Jésus a voulu s’assurer que cet amour, qui est le chemin vers Dieu, puisse être accessible à tous les hommes de tous les temps.

      Le soir avant de donner sa vie sur la croix Jésus, pendant le repas pascal avec ses disciples, a voulu leur apprendre comment désormais rendre présent son sacrifice et y participer. Par la célébration de l’Eucharistie, mémorial de sa mort et résurrection, son corps donné et son sang versé par amour, sont de nouveau présents dans le pain et le vin consacrés, pour faire grandir en nous la vie de fils de Dieu.

      Le soir du Jeudi Saint, au commencement du Triduum Pascal, l’Église se rassemble donc pour célébrer les dons de Dieu pour elle qui jaillissent de la mort et résurrection du Christ : l’Eucharistie mémorial de la nouvelle alliance (nouvelle par rapport à celle du Sinaï), fondée sur une nouvelle loi et un nouveau sacrifice (l’amour jusqu’à l’extrême), réalisé par un nouveau prêtre, Jésus Christ, le médiateur, capable de mettre en relation Dieu et les Hommes.

      Dans l’alliance du Sinaï la loi de l’amour pour Dieu et le prochain indiquait déjà le chemin vers Dieu, vers sa vie, sa sainteté. Mais le peuple d’Israël fait la douloureuse expérience de son infidélité vers Dieu et de son injustice vers les hommes. Il est incapable d’accomplir la loi jusqu’au but et dans ce sens il représente bien chacun de nous. Les sacrifices rituels offerts par les prêtres censés rétablir la communion, sacrifices d’animaux ou autres choses, restent extérieurs a l’homme, impuissants à transformer sa partie la plus intime, sa conscience, son cœur. Les prêtres et les fidèles doivent garder leur pureté en se séparer de tout ce et qui pourrait les souiller et les rendre impurs.

      Jésus Christ est le Grand Prêtre qui inaugure une alliance nouvelle. Son sacrifice n’est pas un acte rituel, extérieur, mais son ouverture existentielle à l’action de Dieu afin que sa nature humaine puisse être transformée, sanctifiée, devenir capable de Dieu, parfaite dans l’amour. Il n’a pas offert une bête en sacrifice, il s’est offert lui même en faisant de sa vie un don d’amour pour Dieu et les hommes.

      Dans sa passion ses relations avec Dieu et avec les hommes ont été bouleversées, soumises à une tension extrême. Il a ressenti l’abandon de Dieu la violente injustice des hommes. Mais Jésus Christ a pris occasion des ses souffrances et de sa mort pour grandir jusqu’à la perfection dans son obéissance au Père et pour porter son amour pour nous jusqu’à l’extrême. Loin de fuir nos impuretés il les touche et il les porte pour que nous soyons guéris par le pardon de Dieu qui habite en lui.

      Grace à cette aptitude Jésus a renouvelé sa nature humaine et lui a donné accès à la vie du Père, à la résurrection, à la glorification. Désormais Christ a rétabli la communication entre Dieu et l’homme et lui même est le chemin qui nous est ouvert vers Dieu. A chaque eucharistie se renouvelle le sacrifice de la nouvelle alliance. La transformation de la mort violente en offrande d’amour se fait présente dans le corps du Christ donné pour nous et dans son sang versé pour nous en rémission des péchés .

      Quand nous participons au sacrifice eucharistique n’est pas pour faire plaisir à Dieu ou pour obtenir ses faveurs en retour. Le sacrifice est fait pour changer les dispositions de celui qui offre, pour nous perfectionner dans la conscience, pour nous donner un cœur purifié, docile à la volonté de Dieu et au service de nos frères. Le mal rencontré sur nos chemins de vie n’est sûrement pas la volonté de Dieu. Volonté de Dieu est que nous puissions vivre avec le Christ sa même aptitude face au mal : profiter de sa présence pour nous unir à Dieu et aimer, pour que ce mal devienne un lieu ou Dieu se manifeste.

 Père Luigi

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 13, 1-15)

Avant la fête de la Pâque,
sachant que l’heure était venue pour lui
de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout.

Au cours du repas,
alors que le diable
a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote,
l’intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains,
qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
se lève de table, dépose son vêtement,
et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin.
Alors il se mit à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre,
qui lui dit :
« C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
Jésus lui répondit :
« Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ;
plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit :
« Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »
Jésus lui répondit :
« Si je ne te lave pas,
tu n’auras pas de part avec moi. »
Simon-Pierre
lui dit :
« Alors, Seigneur, pas seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit :
« Quand on vient de prendre un bain,
on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds :
on est pur tout entier.
Vous-mêmes,
vous êtes purs,
mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ;
et c’est pourquoi il disait :
« Vous n’êtes pas tous purs. »


Homélie du Pape François 13/4/2017

 

     Au dîner, il y avait Jésus, avec eux lors de la dernière Cène, et l’Evangile dit: «sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père». Il savait qu’il avait été trahi et qu’il allait être livré par Judas cette nuit même. «Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout». Dieu aime ainsi: jusqu’au bout. Et il donne la vie à chacun de nous, et il se vante de cela, et il veut cela parce qu’il a de l’amour: «Aimer jusqu’au bout». Ce n’est pas facile, parce que nous sommes tous des pécheurs, nous avons tous des limites, des défauts, tant de choses. Nous savons tous aimer mais nous ne sommes pas comme Dieu qui aime sans regarder les conséquences, jusqu’au bout. Et il donne l’exemple: pour faire voir cela, Lui qui était «le chef», qui était Dieu, il lave les pieds de ses disciples. Laver les pieds était une habitude de l’époque, avant les déjeuners et les dîners, parce que les routes n’étaient pas goudronnées et les gens marchaient dans la poussière. Ainsi, l’un des gestes pour accueillir une personne chez soi, et à manger, était de lui laver les pieds. Ce sont les esclaves qui le faisaient, ceux qui avaient été réduits en esclavage, mais Jésus renverse cela et le fait lui-même. Simon ne voulait pas le faire, mais Jésus lui expliqua que c’était ainsi, que Lui était venu au monde pour servir, pour nous servir, pour se faire esclave pour nous, pour donner sa vie pour nous, pour aimer jusqu’au bout.

 

     Aujourd’hui, sur la route, quand j’arrivais, il y avait des gens qui saluaient: «Le Pape arrive, le chef. Le chef de l’Eglise...». Le chef de l’Eglise, c’est Jésus; ne plaisantons pas! Le Pape est la figure de Jésus, et je voudrais faire ce qu’il a fait Lui. Pendant cette cérémonie, le curé lave les pieds des fidèles. C’est un renversement: celui qui semble le plus grand doit faire le travail d’esclave, mais pour semer l’amour. Pour semer l’amour parmi nous, je ne vous dis pas d’aller aujourd’hui vous laver les pieds les uns les autres: ce serait une plaisanterie. Mais le symbole, la figure, oui: je vous dirai que si vous pouvez apporter une aide, accomplir un service, ici, en prison, au compagnon ou à la compagne, faites-le.

 

 

ob_b4ff53_ob_dae47f_lavement_des_pieds

    Parce que cela est l’amour, c’est comme laver les pieds. C’est être serviteur des autres. Une fois, les disciples se disputaient à propos de qui était le plus grand, le plus important. Et Jésus dit: «Celui qui veut être important, doit se faire le plus petit et le serviteur de tous». Et cela, c’est ce qu’il a fait; Lui, c’est ce que fait Dieu avec nous. Il nous sert. Il est le serviteur. Nous tous qui sommes de pauvres gens, tous! Mais Lui est grand, Lui est bon. Et Lui nous aime tels que nous sommes. Pour cela, pendant cette cérémonie, pensons à Dieu, à Jésus. Ce n’est pas une cérémonie folklorique: c’est un geste pour rappeler ce que Jésus a donné. Après cela, il a pris le pain, et il nous a donné son Corps; il a pris le vin et il nous a donné son Sang. Et l’amour de Dieu est ainsi. Aujourd’hui, pensons uniquement à l’amour de Dieu.

 

 

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Commentaires
P
merci, tous les liens vers les célébrations de notre évêque ont été diffusés
Répondre
C
https://www.facebook.com/catholiques.desalpesmaritimes/videos/156944315618091/?q=eglise%20du%20voeu&epa=SEARCH_BOX
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  • Blog de la paroisse Bienheureux Amédée IX de Savoie (06340 Drap, Cantaron, La Trinité) réalisé pour garder le contact entre notre curé et ses paroissiens en cette période de confinement du CODIV-19
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